
Nous voici plongés au cœur du Jura, dans le village de Malmaison-le-lac, en émoi suite à la disparition de la famille Parrisot, connue de tous. Une fois la maison passée au peigne fin – et au blue star -, l’impensable se révèle : d’énormes quantités de sang ont été nettoyées, celui des parents et de deux des enfants Parrisot. Mais pas celui de l’aînée, Fanny, qui s’est volatisée dans la nature, à l’instar de tout ce qui se trouvait dans le coffre-fort. Que s’est-il passé dans cette maison ? Et où a disparu Fanny ? C’est ce que va essayer de découvrir le capitaine de gendarmerie Bruno Albertini… Et le lecteur avec lui.
C’est la première fois que je découvre la plume, extrêmement efficace, de Nicolas Leclerc. L’auteur travaille pour la télévision et vous dire qu’il maîtrise les codes du suspense est un doux euphémisme. Le rythme est implacable, le procédé de l’aternance entre les narrations de Fanny et celles de Bruno, habilement conduit. Les descriptions nous immergent véritablement dans le décor de ce village jurassien, dans l’ambiance d’un petit monde où rien n’échappe à personne. Le style est agréable, même si j’ai parfois tiqué sur certains dialogues qui me semblaient manquer de sincérité.
J’ai lu ce roman à toute berzingue, trop impatiente de savoir ce qui était arrivé à la famille Parrisot, trop intriguée d’apprendre pourquoi Fanny avait fui son foyer en cette terrible nuit, et ce qui la liait si étroitement à Maïa, véritable miroir d’elle-même. Avant de stopper, net, au moment du dénouement.
Sur la fin de ce thriller qui m’avait véritablement emballée, je suis totalement sortie de ma lecture, ne comprenant pas cette fin, invraisemblable à mes yeux. J’ai eu cette désagréable réflexion : « vraiment ? Tout ça pour ça ? ».
Les ingrédients d’un bon thriller sont, selon moi, presque tous présents dans ce thriller, mais la déception finale fût vraiment de taille. Je reste ravie d’avoir pénétré l’univers de l’auteur, merci à Seuil Noir et Babelio pour cette première immersion en terres Nicolas Leclerc-riennes !
Livre reçu dans le cadre de la Masse Critique Mauvais Genres de Babelio
